ENTRETIEN AVEC LE DIRECTEUR GENERAL DE LA D.G.I.

Spread the love

Barnabé Muakadi sollicite un logiciel de contrôle à distance de la TVA

Le Directeur Général de la Direction Générale des Impôts, Barnabé Muakadi, est auteur de plusieurs exploits liés à sa politique de meilleure mobilisation des recettes pour le compte du Trésor public. C’est ce qui lui a valu une décoration par son Ministre de tutelle, Nicolas Kazadi, Ministre congolais en charge des Finances, pour la raison évoquée ci-haut.

Dans l’entretien qu’il nous a accordé, dimanche 13 mars 2022, l’homme en charge de la Direction Générale des Impôts n’a pas manqué de livrer ses impressions avec un mot de remerciement à l’endroit de son autorité de tutelle pour cette grande reconnaissance.  

LE DG de la DGI a tiré parti de l’occasion qui s’est offerte pour solliciter du Gouvernement de songer à mettre à la disposition de la Direction Générale des Impôts le logiciel qui leur permettra de bien gérer la TVA à distance et en temps réel. L’idée chez le numéro un de la Direction Générale des Impôts, c’est pour que cela permette à sa Direction de faire croître davantage les recettes.

Pour de plus amples éclaircissements, veuillez suivre l’entretien dans toute son intégralité.

Le Tonnerre Magazine :

Bonjour Monsieur le Directeur Général.

Vous venez, il y a quelques jours, de recevoir votre médaille d’or de la part du Gouvernement de la République Démocratique du Congo pour vos exploits relatifs à la mobilisation accrue des recettes, et vous êtes le tout premier D.G. à recevoir ce mérite.

Quelles sont vos impressions ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Mes impressions sont les meilleures et je tiens à dire un grand merci au Gouvernement, via le Ministre des Finances,  Nicolas Kazadi, pour cette médaille en or qu’il nous a accordée concernant la mobilisation accrue des recettes. Oui, c’est vraiment un sentiment de joie. Nous sommes arrivés à cela grâce au Ministère de tutelle qui nous a donné ce qu’il faut pour que nous arrivions à réaliser les recettes telles qu’on vous les présente. Nous sommes vraiment très contents et très reconnaissants vis-à-vis du Gouvernement pour nous avoir plébiscités en tant que premier mobilisateur des recettes de l’Etat. C’est vraiment un sentiment de joie.

Le Tonnerre Magazine :

Nous vous présentons nos très sincères félicitations et nous voulons par la même occasion savoir quelles sont les stratégies que vous avez mises en place pour aboutir à ces grandes réalisations qui vous ont valu l’octroi de cette médaille d’or ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Oui,  ce qu’il faut savoir, c’est que je suis d’abord un ancien de la DGI. Je suis entré à la DGI  en 1993 et bientôt, j’ai 29 ans de carrière. Ce n’est pas peu. Nous connaissons très bien la Direction Générale des Impôts. Nous connaissons là où il faut palper pour que les recettes sortent. Nous avons la technicité que nous avons acquise en tant que vérificateur polyvalent.

Je connais très bien les entreprises, surtout les entreprises minières que j’ai eu à contrôler  pendant 8 ans.

Je sais ce qu’il faut faire et là où il faut taper pour que les recettes coulent. J’ai cette expérience-là. Je les ai contrôlées durant 8 ans et je sais comment elles déclarent, comment elles cachent les recettes et comment elles faussent les déclarations.

J’ai donné des techniques à mon équipe pour que eux aussi répercutent ça au niveau  des vérificateurs, au niveau des gestionnaires, et au niveau des huissiers fiscaux pour que chacun à son niveau arrive à déployer les efforts afin de parvenir à la mobilisation accrue des recettes.

Tout dépend de notre expérience acquise. Une expérience de 29 ans.

Et aussi une autre chose, sans pour autant oublier l’assistance de Dieu. Vous le savez vous-mêmes, dès que nous sommes arrivés à la DGI, nous avons pris soin de la dédier à Dieu. C’est Dieu qui a une plus grande part dans ce que nous réalisons. Puisque ça ne dépend pas de notre intelligence seulement. Ça dépend aussi de l’assistance de Dieu. Dans tout ce que nous faisons, Dieu est au premier plan.

Le Tonnerre Magazine :

Monsieur le D.G., vous avez été, au début de cette année 2022, cosignataire avec le Ministre des Finances, d’un contrat dit de performance pour le maintien à la hausse de la mobilisation des recettes. Quelles sont vos attentes par rapport à cela ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Nos attentes, on nous a assigné les recettes de plus ou moins 7 mille milliards de Francs congolais. Ce qui n’est pas facile. Mais, ce n’est pas non plus impossible pour les réaliser. Nous sommes habitués à dépasser toujours les assignations.

Je pense que je vais sensibiliser mon équipe. Il n’y a pas longtemps que nous avons tenu le séminaire  de Directeurs. C’était pour leur faire voir ‘’voilà ce qu’on nous a assigné comme recettes. Nous devons chacun à son niveau déployer les efforts afin que nous arrivions à atteindre les assignations, voire les dépasser’’.

Depuis que nous avons commencé, au mois de janvier, nous les avons dépassées, au mois de février, nous les avons dépassées et je suis très sûr qu’au mois de mars aussi, nous ferons tout pour encore les dépasser.

Donc, bien sûr, on nous a donné un objectif à atteindre. Je suis très sûr,  tel que je connais aussi mon staff, que nous serons bien à la hauteur de ce qui nous a été assigné comme recettes.

Le Tonnerre Magazine :

Monsieur le D.G., depuis que la DGI a été créée, on n’a jamais vu de telles mobilisations des recettes, qu’est-ce que cela vous inspire par rapport aux perspectives d’avenir ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Bon, c’est vrai que depuis que la DGI est DGI, il n’y a jamais eu une telle mobilisation de recettes. Ça, c’est une vérité. On n’est jamais arrivé à cela. Nous y sommes arrivés grâce à Dieu bien sûr, mais grâce aussi à notre technicité. Puisque notre technicité seule ne peut pas y arriver, mais avec l’aide de Dieu, nous y sommes.

Pour l’avenir, nous voulons bien garder le cap, voire aller au-delà.

Ce qui est vrai, c’est que, ce que nous sommes en train de faire jusque-là n’est qu’un début.

Nous avons la ferme assurance que le Gouvernement continuera à nous appuyer pour que, dans les jours à venir, nous puissions aller au-delà de ce que nous réalisons aujourd’hui.

Jusque-là, nous sommes buttés devant des problèmes. Par exemple nous n’avons pas de logiciel pour gérer la TVA. Or la TVA, au jour d’aujourd’hui, est un impôt très important. Si elle est bien gérée, elle peut donner à l’Etat beaucoup d’argent.

Nous sommes bloqués et au jour d’aujourd’hui la TVA enrichit les contribuables, puisque nous n’avons pas encore un logiciel qui puisse nous permettre de gérer cette TVA-là comme il se doit.

Jusqu’aujourd’hui, nous ne sommes pas encore arrivés à capter les recettes ayant trait à la TVA.

Donc, si nous sommes bien outillés avec un logiciel, je pense que nous pouvons aller au-delà de recettes actuelles.

Notre objectif d’avenir, c’est d’aller au-delà de ce que nous sommes en train de réaliser aujourd’hui.

Le Tonnerre Magazine :

Soucieux d’améliorer les conditions socioéconomiques des Congolaises et Congolais, le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi compte sur une bonne mobilisation des recettes pour relever les défis.

Quelles sont les mesures d’application mises en place par la DGI pour arriver à contraindre les contribuables qui ne déclarent pas correctement leurs avoirs ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Les mesures existent déjà, mais il faut arriver à bien les appliquer.

Un contribuable qui ne déclare pas bien, en tout cas il est sanctionné.

Mais, nous avons aussi un problème d’éthique. Dans le temps, il y a des gens qui laissaient les contribuables déclarer ce qu’ils veulent.

Mais depuis que nous sommes arrivés à la tête de la DGI, et ils le savent très bien, on ne fléchit pas à ces caprices. Un contribuable doit déclarer réellement ce qu’il doit déclarer. S’il ne le fait pas, alors il y a un contrôle qui se poursuit.

Pendant un mois, on voit très bien que ce contribuable a toujours déclaré autant pour tel impôt. Cas de la TVA : Il déclare un milliard la TVA. Le mois prochain, on voit bien qu’il a déclaré 500 mille. Dans ce cas, on ne tarde pas. Le jour suivant, on initie un contrôle ponctuel. Le contribuable se sent qu’il est suivi à la lettre.

S’il déclare et vous ne faites rien, il se dit : ‘’bon, en tout cas, il n’y a pas un suivi et je peux faire n’importe quoi. Mais ici, dès qu’on sent très bien qu’il a mal déclaré, le jour suivant, on initie un contrôle ponctuel et il se dit :’’Je suis bien suivi et je dois changer’’.

S’il vient avec des sollicitations qui ne sont pas correctes, on le met à l’écart.

Nous, nous visons l’intérêt général de tout le monde. Nous sommes là pour donner au Gouvernement les moyens pour faire sa politique. Nous ne sommes pas là pour nos propres intérêts, mais pour l’intérêt général.

Le Tonnerre Magazine :

Monsieur le Directeur Général, dans la même logique, n’est-il pas possible que la DGI mette en son sein des mesures de sensibilisation à l’endroit de ses contribuables pour qu’ils arrivent à s’acquitter comme cela se doit de leurs obligations fiscales ?

D.G. Barnabé Muakadi :

C’est ce que nous faisons tous ces jours-ci. Nous avons au sein de la DGI un service de communication. Chaque jour, s’il y a des gestionnaires, je leur ai toujours dit que chacun d’eux doit dire à ses contribuables qu’il gère que nous sommes là pour aider l’Etat. Nous sommes là pour donner au Gouvernement les moyens qu’il faut.

‘’Bien sûr, en tant que contribuable, vous travaillez et vous avez votre part, mais la part de l’Etat, il faut aller la reverser dans la caisse du Trésor. Il ne faut pas toucher l’argent qui appartient au trésor. ‘’Ce qui est à vous contribuable, o.k. !, c’est pour vous, mais ce qui est à l’Etat, laissez-le au Trésor. Il ne faut pas aller toucher l’argent du Trésor’’. C’est la communication que nous faisons aux contribuables. Nous avons tout un service qui s’occupe de ça. Nous les conscientisons pour qu’ils comprennent qu’au jour d’aujourd’hui, sans les impôts, l’Etat ne peut pas bien fonctionner’’. Ça c’est clair. Alors, ils doivent comprendre que l’Etat a grandement besoin de ses recettes. Vous devez bien déclarer et le mettre dans le compte du trésor. Pas dans les mains des dirigeants, mais dans les mains du Trésor.

Nous les sensibilisons toujours, même ceux qui ne paient pas, mais du moins, nous les sensibilisons pour qu’il y ait une culture fiscale au sein de notre pays. Dans notre pays, nous avons constaté qu’il y a absence de la culture fiscale. Les gens ne voient pas encore l’importance de l’impôt. Ils doivent comprendre qu’un pays ne peut fonctionner que s’il a les moyens. Et ces moyens ne peuvent provenir que de l’impôt.

Au lieu d’aller chercher l’argent ailleurs, le chercher plutôt dans les ressources internes.

Le Tonnerre Magazine :

Pouvons-nous savoir si la Direction Générale des Impôts a en son sein un système informatique qui lui permet de savoir avec exactitude ce que lui doivent ses contribuables ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Oui, c’est vrai, il y a tout une direction de l’Informatique et en ce qui concerne les recettes, en tout cas on les suit de près.

Chaque jour à la fin de la journée, je sais voir que ‘’voilà, au jour d’aujourd’hui, nous avons déjà réalisé autant de milliards’’. Donc, ça, on le suit de près avec le service ISIS-Régie qui nous permet d’avoir la situation réelle journalièrement.

Chaque jour, moi, Directeur général, avant de quitter mon bureau, je sais très bien qu’aujourd’hui nous avons réalisé autant. Et si je vois que nous sommes encore au bas de l’échelle, je dois sensibiliser mes collaborateurs pour que nous arrivions à atteindre l’objectif du mois.

En tout cas, pour l’informatique, nous l’avons, sauf que nous n’avons pas encore de logiciels qui nous permettent de gérer la TVA.

Le Tonnerre Magazine :

Quel conseil avez-vous à l’intention de ceux qui ne veulent pas payer l’impôt, mais aussi à ceux qui ne le paient pas comme ils le doivent ?

D.G. Barnabé Muakadi :

C’est ce que je viens de dire ici. Un pays ne peut bien fonctionner qu’avec les moyens. Ici chez nous en République Démocratique du Congo, ces moyens, c’est quoi ?, ces moyens sont la taxe et l’impôt. Si toi, un citoyen, tu n’arrives pas à payer l’impôt (allusion en même temps faite à la taxe),   cela signifie que tu n’aimes pas ton pays. Nous devons quand même avoir la culture fiscale pour payer correctement l’impôt, pour que le pays ait les moyens de faire sa politique. Au cas contraire, nous n’aimons pas le pays. Nous sommes en train de conscientiser les gens, afin qu’ils comprennent que sans payer l’impôt, nous détruisons notre pays.

Le Tonnerre Magazine :

10. Monsieur le D.G., vous êtes un ancien syndicaliste qui a défendu durant plusieurs années les intérêts des fonctionnaires de la DGI. Aujourd’hui Directeur Général, continuez-vous à avoir le même élan vis-à-vis d’eux auprès du Gouvernement, par exemple en matière de leurs primes et d’autres avantages auxquels ils ont droit ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Oui, syndicaliste, je le suis encore et toujours. Depuis que je suis arrivé à la tête de la Direction Générale des Impôts, j’ai mis l’homme au centre de tout. D’abord, c’est l’homme. Tous les avantages du personnel, je les respecte à 100%. Et d’ailleurs c’est insuffisant. Je préfère qu’on aille au-delà de leurs avantages. Puisqu’il faut d’abord mettre l’homme dans de bonnes conditions pour qu’il travaille comme il faut. Nous ne devons pas attendre un bon rendement pendant que l’homme n’est pas sécurisé. Pendant qu’il n’est pas dans de bonnes conditions comme telles.

En tant que syndicaliste, j’ai toujours dit à mes collaborateurs qu’on ne touche jamais aux avantages du personnel.

‘’Ne touchez jamais aux avantages du personnel. Ce qui revient au personnel, vous devez le leur accorder à 100%.’’

Je suis très sincère là-dessus, jusqu’à ce que je quitterai la DGI, je ne toucherai jamais aux avantages du personnel. Je ferai tout pour qu’il soit toujours bien.

Je suis arrivé ici, il y avait beaucoup d’arriérés, mais lorsque je suis arrivé à la tête de la DGI, avec l’appui du Ministère des Finances, mon Ministère de tutelle, nous avons au jour d’aujourd’hui terminé tous les arriérés. Donc, l’homme doit être au centre.

J’ai trouvé qu’ici à la DGI, même les soins médicaux ne sont pas bien administrés. Alors, je suis en train de voir comment arranger les centres médicaux pour que l’agent de la DGI soit bien entretenu, pour qu’il soit bien traité.

En bref, en ce qui concerne les avantages des agents, là c’est mon cheval de bataille.

Le Tonnerre Magazine :

Il existe plusieurs directions au sein de la DGI. Mais nous constatons que seule la direction des grands impôts qui se fait parler d’elle par rapport à la mobilisation des recettes. Si cela s’avère vrai, que comptez-vous mettre en place comme stratégies pour que d’autres directions arrivent, elles aussi, à revoir à la hausse leurs perceptions ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Oui, c’est une vérité. La Direction des Grandes Entreprises, comme le nom le dit, gère les grandes entreprises. Et en tant que telle, elle doit en principe faire beaucoup de recettes par rapport aux autres. Au jour d’aujourd’hui, cette direction à elle seule réalise 90% de recettes de la DGI puisqu’on y trouve les grandes entreprises. Mais, il y a aussi un problème. Ça, je l’ai toujours dit, même dans des réunions à l’interne. J’ai toujours dit que la DGE à elle seule ne doit pas tout supporter. Les autres services doivent aussi faire un effort pour qu’ils soient aussi à la hauteur. Je leur dis que si ça ne marche pas, je serai encore obligé de les changer, parce qu’ils ne donnent pas un bon rendement. Jusque-là, il y a quand même quelques-uns qui donnent un bon rendement, mais en majorité, les autres services opérationnels ne fonctionnent pas très bien. Il est vrai, il y a aussi les moyens informatiques qui leur font défaut, mais nous faisons un effort pour qu’ils soient informatisés afin de bien canaliser les recettes. Mais notre souhait, c’est que ces services opérationnels suivent les pas de la Direction des Grandes Entreprises.  

Le Tonnerre Magazine :

Merci beaucoup Monsieur le DG,  mais juste au sujet du logiciel pour la TVA, qu’est-ce qu’il faut pour que cela se matérialise ?

D.G. Barnabé Muakadi :

Nous, nous avons posé le problème, mais jusque-là nous attendons la réponse du Gouvernement que nous estimons déjà positive et cela constitue notre grand souhait. Comprenez que la TVA sans logiciel, nous sommes en train d’enrichir les contribuables. Puisque nous ne savons pas suivre ses recettes à la minute. Si nous avons un logiciel, je peux être dans mon bureau et je vois comment les recettes entrent. Dès que dans un supermarché on établit une facture, directement dans mon bureau, nous savons que nous avons une TVA d’autant et à la fin du mois, nous appelons l’entreprise ‘’que ce mois-ci, voilà ce que vous devez déclarer’’ et là elle est obligée de tout déclarer.

Ne pas le faire, c’est faire fuir les recettes de l’Etat. L’Etat a tout intérêt à nous appuyer en mettant à notre disposition un logiciel qui puisse nous permettre de bien gérer la TVA.

Le Tonnerre Magazine :

Merci beaucoup D.G., je ne sais pas si vous avez un dernier mot en guise de clôture de cet entretien que vous avez rendu riche en éclaircissements.

D.G. Barnabé Muakadi :

Je ne peux que glorifier le Seigneur, surtout qu’aujourd’hui, c’est un dimanche. Nous avons été à l’Eglise où nous lui avons dit merci pour ses bienfaits et maintenant nous venons de nous entretenir autour de ce qui concerne la DGI.

Je ne peux que dire grand merci à mon Dieu qui m’a donné ce travail et féliciter en même temps tous les cadres et agents de la Direction Générale des Impôts pour les efforts qu’ils ne cessent de fournir afin d’atteindre les assignations, voire les dépasser. Nous sommes au mois de Mars, un mois difficile qui n’a pas d’acompte provisionnel. Mais, je sais très bien qu’avec l’assistance de Dieu, nous allons dépasser les assignations, voire les dépasser.

Grand merci à Dieu et je vous remercie.

Que Dieu réellement vous bénisse !

                                                        Propos recueillis par Fiko Kasongo

A/T: La XIIème Conférence diplomatique a vécu

T: Félix Tshisekedi aux diplomates congolais :

 » Considérez-vous, désormais, comme des ambassadeurs du développement »

Sous le haut patronage du Président Félix Tshisekedi Tshilombo et à l’initiative du ministère des Affaires Etrangères, il s’est tenu à Kinshasa du 26 au 28 février 2022, la XIIème Conférence diplomatique avec comme thème :  » La diplomatie au service du développement de la République Démocratique du Congo et de la paix ».

C’est devant un parterre d’ambassadeurs et plusieurs invités de marque que le Chef de l’Etat congolais en personne a déclaré ouverts les travaux de ce forum de haut niveau. Sa présence à cette séance d’ouverture montre, à n’en point douter, l’importance que le Président Félix Tshisekedi attache à la diplomatie congolaise qui doit se réajuster afin qu’elle puisse s’adapter aux enjeux géostratégiques du moment.

En effet, la conférence diplomatique qui est et reste un cadre d’échanges, de dialogues, de concertations entre les ambassadeurs et d’évaluation de leur action diplomatique, a cette fois-ci constitué une réelle opportunité pour le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, de donner de l’éclairage aux professionnels de la diplomatie congolaise sur sa vision de la politique extérieure de la République Démocratique du Congo.

Dans cette optique, il a choisi un langage limpide pour faire savoir aux conférenciers que la République Démocratique du Congo, sous sa présidence, a décidé de  » mener une politique de coopération économique basée sur l’investissement et l’amélioration de l’image du pays ».

Au lendemain de son entrée en fonctions, il a vite fait de prendre son bâton de pèlerin, sur base de cette nouvelle vision, pour sillonner le monde, avec comme objectif, non seulement de rassurer la communauté des nations sur le respect des engagements antérieurs, mais aussi et surtout d’ouvrir une ère nouvelle de coopération internationale et de partenariat économique avec des investisseurs tant publics que privés.

Après une série de rencontres d’explication avec le monde extérieur, il était de bon aloi que ceux qui représentent la RD Congo à l’étranger puissent s’imprégner, eux-aussi, de la nouvelle vision de la politique extérieure définie par le diplomate en Chef.

La tenue de la XIIème Conférence diplomatique est donc tombée à point nommé, au motif qu’elle a permis au Président de la République à la fois de s’adresser directement aux ambassadeurs et de dérouler à leur attention les options fondamentales qui sous-tendent la nouvelle politique extérieure de la République Démocratique du Congo.

A la suite des orientations du Chef de l’Etat, suivies des enseignements leur transmis par des experts, les participants se sont mis au travail. Pendant trois jours, ils ont travaillé d’arrache-pied et pondu 93 résolutions et une feuille de route pour leur mise en œuvre.

Le chemin ainsi tracé, le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi a, à l’issue des travaux, assigné aux ambassadeurs des missions bien précises, qui cadrent avec sa conception de la diplomatie congolaise, considérée par lui comme l’un des piliers de l’action de redressement économique national.

Aux diplomates, Félix Tshisekedi demande de  » briller par des propositions, initiatives et actions pour augmenter le nombre d’entreprises exportatrices des produits nationaux et le flux de nos échanges avec des partenaires, de manière à équilibrer nos balances commerciales et de paiements.

En outre, il les a enjoints de se lever comme un seul homme » pour assurer le rayonnement ainsi que le redressement de l’économie nationale. Les ambassadeurs doivent également vulgariser, partout à l’étranger, les réformes économiques mises en œuvre par le gouvernement afin d’attirer les investissements et d’accroitre le volume des capitaux étrangers placés dans notre pays.

Au regard de ce qui précède, le Chef de l’Etat a eu des mots justes pour  marteler en ces termes :  » Considérez-vous, désormais, comme des ambassadeurs du développement ».

Et de poursuivre :  » Je vous lance un appel pressant à tous, au nom de l’intérêt supérieur de la nation, pour contribuer à la mobilisation de la communauté internationale partout où vous vous trouvez, afin d’obtenir la restauration de la paix et de la sécurité dans l’Est de la RDC, écumé par les groupes armés et terroristes qui martyrisent nos populations depuis plus de deux décennies ».

Comme on le voit, c’est un vent nouveau que le Président Félix Tshisekedi a insufflé à la diplomatie congolaise pour la rendre plus efficace et adaptée aux nouvelles missions lui dévolues, notamment celle d’attirer les investissements directs étrangers (IDE) pour financer le développement.

Charles TOBANDI

Pour le Magazine Le Tonnerre

Share

Related posts

Leave a Comment